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"Jojo" (Le Croisé)


"Blondin et Cirage" (Petits belges)


"Trinet et Trinette" (éditions Dupuis)


"Don Boscoo" (éditions Dupuis)


"Valhardi" (éditions Dupuis)


"Spirou et Fantasio" (éditions Dupuis)


"Christophe Colomb"


"Jerry Spring" (éditions Dupuis)


 "Docteur Gladstone" (éditions Dupuis)


"Tanguy et Laverdure" (Le Lombard)

 

Carte d'identité

Vrai nom : Joseph Gillain

Arrivée sur Terre : le 13 janvier 1914 à Gedinne (Belgique)

Départ pour le paradis : le 20 juin 1980 à Versailles (France)

Nationalité : belge

 

Carrière

Joseph Gillain manifeste un goût pour le dessin dès le plus jeune âge. Ses parents l'encourage mais le poussent à s'orienter vers des domaines pouvant lui permettre de gagner sa vie. Il prend alors des cours chez Daoust, sculpteur belge (à Dinant) puis intègre l'école catholique Saint Joseph (à Maredsous) pour apprendre les métiers d'art. Il étudie plus particulièrement l'orfèvrerie.

Au bout de trois, on lui conseille "d'aller se perfectionner ailleurs". Il s'inscrit alors aux cours du soir de l'université du travail de Charleroi (où viennent de s'installer les éditions Dupuis). Avec le peintre Léo Van den Houte, il apprend le dessin d'instinct (sans regarder la feuille), méthode qu'il affectionnera tout au long de sa carrière. En parallèle, il étudie les arts décoratifs à Bruxelles (en journée).

En 1936, il rejoint le monde de la bande dessinée qui prend un tournant en Europe (notamment en Belgique et en France) face aux comics états-uniens aux côtés de précurseurs aussi connus que Hergé. En mai 1936, il lance le personnage de jojo dans "Le Croisé", un hebdomadaire chrétien de Namur. Jojo est au centre d'aventures frémissantes et pleine de rebondissement que Joseph Gillain raconte dans deux séries : "Le dévouement de Jojo" puis "Les nouvelles aventures de Jojo" (jusqu'en 1939). La vraisemblance n'est pas véritablement au centre des préoccupations des auteurs de l'époque d'où des décors et des personnages fantaisistes dès lors que l'action sort de Belgique. Les clichés ont la belle vie à une période où les auteurs ne disposent pas de beaucoup de documentation pour étayer leurs histoires et où peu d'entre eux sont sortis du pays. Les lecteurs étant presque tous dans la même situation, ces dérives ne choquent donc personne ! Malgré un style graphique encore très amateur, Joseph Gillain fait preuve d'une "prodigieuse vitalité imaginative". Il entraîne alors son personnage dans des aventures bien dans l'esprit des clichés d'avant guerre : gangsters américains, indiens fanatiques, aventures africaines avec étape au Congo belge, missionnaires, communistes…

Le 16 juillet 1939, il lance "Blondin et Cirage" dans "Petits belges", un hebdomadaire catholique belge. Le sens de la perfection de Joseph Gillain lui permet de présenter des personnages plus construits. Il fait aussi preuve d'audace puisqu'à côté de Blondin, un personnage aussi blanc que blond, il dessine Cirage sous les traits d'un noir à la chevelure frisé. A une époque où les noirs sont cantonnés au second rôle ou à des rôles de sauvages, il fait preuve d'un certain courage. Jusqu'en septembre 1943, Blondin et Cirage vivent trois aventures jusqu'à ce que l'occupant nazi ne stoppe la publication de l'hebdomadaire.

Parallèlement, il rejoint les éditions Dupuis. Après avoir illustré un feuilleton dans "Moustique", il travaille pour "Le journal de Spirou", le jeune hebdomadaire pour la jeunesse des éditions Dupuis. D'avril à novembre 1939, il dessine "Freddy Fred aux Indes ou le mystère de la cité indoue".

Il donne ensuite naissance à "Trinet et Trinette" qu'il espère voir connaître le même succès que "Blondin et Cirage" mais avec une longévité plus grande. Hélas, la guerre va tuer la série au cœur de la seconde histoire. Toutefois, il reprendra la trame de ce scénario pour l'histoire "Kamiliol" de "Blondin et Cirage" (en 1952) et s'inspirera de l'oncle de ses deux héros pour construire le personnage de Valhardi.

Fin de 1940, lorsque Rob-Vel ne peut plus dessiner "Spirou", Jijé reprend la série. Il devient même le pilier du "Journal de Spirou" durant cette période troublée du fait de sa capacité à varier son style graphique. Il assure aussi des dépannages sur "cavalier rouge" et "Superman". Il fait ainsi ses preuves et démontre qu'il sait faire autre chose que des aventures comiques à la Hergé.

Jijé étant très prolifique, il répond au souhait des éditions Dupuis de créer des personnages pouvant vivre de nombreuses aventures et éventuellement pouvant être repris par d'autres auteurs. Ainsi il n'hésite pas à confier à de jeunes dessinateurs le destin de personnages qu'il a crée. Ainsi, il confie "Blondin et Cirage" à Vic Hubinon (de 1947 à 1948).

En 1941, Jijé lance "Don Boscoo" à la demande des éditions Dupuis qui cherchent à répondre à deux préoccupations découlant de l'occupation nazie : d'une part, les lecteurs sont la recherche de séries réalistes suite à l'interdiction des bandes dessinées américaines et d'autre part, les éditions Spirou ne peuvent pus édité "Le journal de Spirou". Dupuis, comme ses concurrents, ne peut qu'exploiter que son fond d'œuvres littéraires (policiers, romances…) et de vieux albums de bandes dessinées. Soit pas grand-chose. René Matthews arrive alors à convaincre Jijé d'adapter en bande dessinée la biographie de Don Bosco. Jijé se passionne alors pour la vie "pleine de rebondissements et de chaleureuse humanité" de cet ami des pauvres et des malheureux. La série est un succès et permet aux éditions Dupuis de survivre. La série sera rééditée à plusieurs reprises de 1944 à 1949.

En 1941, Jijé qui a pris conscience de ses grandes capacités d'adaptation, il accepte l'offre de Jean Doisy, rédacteur en chef du "Journal de Spirou" d'illustrer les aventures policières d'un inspecteur travaillant pour une compagnie d'assurance. Jean Valhardi est né. La collaboration entre les deux hommes est parfois dure mais Jijé arrivera à faire de "Valhardi" une série pluri générationnelle. La série lancée le 2 octobre 1941. Jusqu'en 1946, Jijé dessine deux cents planches (qui donneront lieu à la publication de deux albums).

A la Libération, les éditions Dupuis rachète "Spirou" à Rob-Vel et le re-confie à Jijé. Il dessine la série durant deux ans avec un humour débridé. Il donne naissance à Fantasio sous les allures d'un personnage fantasque. Il donne un second souffle à la série avec des aventures plus calmes et un ton plus poétique et populiste "bon enfant".

En 1946, après avoir fait faire un essai à Franquin, il lui confie "Spirou et Fantasio". La passation se fait en plein milieu de l'histoire "La maison préfabriquée". En parallèle, il confie "Valhardi" à Paape (ce sera pour 10 ans).

Il laisse la main d'autant plus facilement qu'il penche de plus en plus vers le style réaliste depuis le succès de "Valhardi" et de biographies qu'il a publié entre 1942 et 1945 (dont celle de Jésus et de Christophe Colomb).

A la fin des années 1940, avec l'aide des éditions Dupuis, il aménage chez lui, un atelier dans lequel il accueille des jeunes talents qu'il conseille et aide à se lancer. Parmi eux, se trouvent Franquin, Morris, Paape… pour ne citer qu'eux. Plus tard d'autres viendront comme Peyo, Roba, Giraux ou Dubois. Ils constituent l'école Marcinelle qui vient en opposition à l'école de Bruxelles formée par Hergé.

De 1948 à 1950, c'est en leur compagnie qu'il part à la découverte des Etats-Unis et du Mexique. Il s'y installe même durant trois ans avec sa famille et en profite pour réaliser la biographie de Baden Powell (le fondateur du scoutisme ?)

En 1951 et 1952, il illustre une publication sous forme de feuilleton du "Comte de Monte Cristo" pour "Moustique" et réalise des dessins pour "Bonnes soirées".

De 1951 à 1954, Joseph Gillain reprend en main la série "Blondin et Cirage" dans "Le journal de Spirou" pour cinq aventures. Avec ces deux personnages, il s'accorde une parenthèse dans le virage réaliste qu'il a pris.

En 1954, il lance "Jerry Spring", l'une des premières grandes bandes dessinées sur l'ouest américain lancée en Europe. Il axe ses histoires sur les personnages. Certains considèrent qu'il a fait du western psychologique avant les studios hollywoodiens. Ses histoires sont non violentes et pleines de touches humoristiques. Il écrira environ vingt épisodes jusqu'en 1967 puis trois autres à la fin des années 1970.

En 1955, il s'installe prés de Paris, à Champrosay Draveil, dans une ancienne orangerie.

En 1956, Jijé reprend les rennes de la série "Valhardi" et dessine neuf albums en neuf ans. Il signe aussi deux aventures africaines du "Docteur Gladstone" avec le dessinateur Herbert et le scénariste Charles Jadoul.

En 1959, il publie une biographie de Charles de Foucault.

En 1967, Uderzo doit choisir entre deux de ses séries à succès : l'humoristique "Astérix" ou le réaliste "Tanguy et Laverdure". Jijé saute sur l'occasion. Non seulement il aime la nature et le grand air mais il y voit aussi un nouveau défi pour se surprendre et se dépasser dans le vrombissement des moteurs et la technicité des dessins. Aux côtés de Jean-Michel Charlier au scénario, il donne une nouvelle vie à la série publiée dans "Pilote".

Les motivations qui le poussent à reprendre la série d'Uderzo, le pousseront quelques années plus tard à reprendre en compagnie de Lorg, son fils, la série "Barbe Rouge" créée par Vic Hubinson.

En juin 1980, Jijé meurt laissant derrière lui le souvenir d'un ami chaleureux et toujours disponible, d'un artiste perpétuellement en quête de dépassement, capable de se remettre en cause pour tenter une nouvelle aventure. Les qualités faisant parfois aussi les défauts, Jijé ne nous laisse pas une biographie marquée d'une grande série vedette mais y inscrit tout de même l'animation d'une dizaine de séries (dont beaucoup nées de sa plume) et une centaine d'albums que certains classent parmi les monuments de la bande dessinée européenne.

 

Intrusions dans le monde de Spirou et Fantasio

1943 > "Le meeting aérien" (album "Spirou et l'aventure" paru en 1948)

1944 > "Autour du monde avec le pilote rouge" (album "Spirou et l'aventure" paru en 1948)

1945 > "Le voyage dans le temps" (album "Spirou et l'aventure" paru en 1948)

1945 > "L'enlèvement de Spip" (album "Spirou et l'aventure" paru en 1948)

1946 > "La jeep de Fantasio" (album "Spirou et l'aventure" paru en 1948)

1946 > "Fantasio et le fantôme" (album "Spirou et l'aventure" paru en 1948 et album hors série n° 4 "Fantasio et le fantôme et 4 autres aventures" paru en 2003)

1949 > "Comme une mouche au plafond" (album n° 3 "Les chapeaux noirs paru en 1952)

1951 > "Spirou et les hommes grenouilles" (album n° 3 "Les chapeaux noirs paru en 1952)

 

dernière mise à jour de cette fiche le 23 mars 2008

 

 

 

 

 

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